Scandale : des animaux de compagnie lancent un syndicat pour dénoncer la 'malbouffe humaine' de leurs maîtres.

Genève (Palais des Nations).

Le monde, mes amis, n'est qu'un immense bac à sable où des entités aux agendas contradictoires s'affrontent pour un seau et une pelle. Mais cette semaine, l'équilibre précaire de notre civilisation post-moderne a vacillé sur ses fondations croquettées. Un front subversif, composé d'une coalition hétéroclite de canidés et de félidés, a officiellement constitué ce qui s'apparente à un "syndicat" international, le Front de Libération des Estomacs Sensibles (FLES). Leur revendication ? La fin immédiate du "dumping nutritionnel" perpétré par leurs maîtres humains, dont la "malbouffe" est jugée "indigne d'une consommation vertébrée".

On parle ici d'une véritable doctrine de "guerre froide gastronomique". Les croquettes premier prix et les restes de pizza sont désormais considérés comme des "armes biologiques à digestion lente". Leurs "manifestes", rédigés en langage corporel avancé et miaulements stridents, dénoncent une inflation des aliments pour animaux qui confine au "génocide nutritionnel", alors même que la gastronomie humaine connaît une apogée de la friture. C'est une inversion des rôles d'une audace néo-révolutionnaire.

Les chancelleries sont en ébullition. Le Quai d'Orsay a dépêché des "émissaires" avec des sacs de friandises premium, mais le FLES a qualifié l'offre de "tentative de corruption au pâté de foie". Le Président Macron, visiblement agacé par ces "petites bêtes à poils qui n'ont rien compris aux exigences du capitalisme vert", aurait déclaré en coulisses : "Mais ils mangent, non ? Qu'ils soient contents de ce qu'ils ont !".

L'ONU, fidèle à son rôle de syndic de copropriété universel, a convoqué un "sommet de la dernière chance" sur la "sécurité alimentaire animale". Les débats, d'une vacuité abyssale, ont oscillé entre "droit à la gamelle équilibrée" et "libre arbitre du maître". On peine à imaginer une résolution concrète face à cette escalade des tensions domestiques, qui menace désormais de dégénérer en grèves de la propreté et sabotages de canapés.

La Chute: La semaine prochaine, attendez-vous à une recrudescence des "accidents" nocturnes et des regards suppliants. Le FLES a annoncé une "phase d'action directe" incluant le refus catégorique de rapporter la balle. L'humanité est avertie.