Cadeaux de Noël DIY : 5 créations 'uniques' pour apprendre à vos proches la valeur du silence gêné.
Par Sandrine Micro-Trottoir, Envoyée Spéciale au cœur de la tourmente artisanale
Par Sandrine Micro-Trottoir, Envoyée Spéciale au cœur de la tourmente artisanale
L'ombre de Noël s'allonge déjà sur nos foyers, et avec elle, une angoisse insidieuse : le cadeau "fait maison". Ce qui fut jadis un geste tendre et authentique se mue aujourd'hui en une véritable menace, une épidémie de créations plus ou moins douteuses qui sème le malaise et le silence gêné au sein de nos familles. À Saint-Victor-sur-Rhône, ville habituellement paisible, l'émotion est palpable face à ce phénomène qui ronge le tissu social.
Alors que les plateformes numériques débordent d'idées pour des présents "uniques", les habitants sont pris entre l'enclume du recyclage créatif et le marteau de l'obligation affective. Des savons maison aux flocons d'avoine qui laissent la peau rêche, des terrariums de succulentes en bocal dont la durée de vie ne dépasse pas la semaine, ou encore ces kits à cookies en pot, dont l'aspect évoque davantage un reliquat archéologique qu'une promesse gourmande. Une question reste sur toutes les lèvres : sommes-nous prêts à ce tsunami de l'à-peu-près ?
« Ma petite-fille, elle est si gentille… Elle m'a offert un coussin en forme de champignon, m'a-t-elle dit », confie Monique, 72 ans, ancienne coiffeuse à Saint-Victor-sur-Rhône, les yeux embués. « Quand j'ai ouvert le paquet, j'ai cru que c'était une malformation génétique de mon chat. J'ai eu si peur de la vexer que j'ai dit "Oh, c'est… euh… original !" Le silence après, Madame, le silence… c'était plus fort que les chutes du Niagara ! » Un témoignage poignant qui glace le sang.
Pourtant, certains persistent dans cette voie, avec une ferveur quasi-messianique. « L'authenticité, le geste, c'est ça qui compte ! », martèle Thierry, 45 ans, ingénieur agronome, fièrement entouré de pots de confiture aux saveurs audacieuses (tomate-basilic-chocolat) et de bougies au parfum indéfinissable. « Je prépare aussi des mélanges d'épices pour grillades. C'est du sel de l'Himalaya, avec… des choses que j'ai trouvées dans le jardin. C'est personnel ! » On tremble pour les papilles de ses proches.
Face à cette crise du bon goût et de la décence, une nouvelle étude du Pôle National de l'Observation des Interactions Gênantes (PNOIG) révèle que le "silence du cadeau DIY" est plus destructeur pour les relations familiales qu'un débat politique au dîner de Noël. Le PNOIG appelle à la mise en place d'un "Protocole de Gestion de l'Embarras Facial" et recommande la mise à disposition de kits de survie émotionnelle pour les fêtes de fin d'année.
Mais au-delà des créations plus ou moins réussies, une question lancinante demeure : sommes-nous prêts à affronter l'abysse du malaise familial, ou devrons-nous, encore une fois, faire semblant ? Le destin de nos relations affectives est entre les mains de ciseaux émoussés et de tubes de colle mal fermés. L'heure est grave, très grave.
Zone de retour à la réalité
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